A l’origine, un besoin de nature et d’extérieur…
Quand, après cinq années d’études de droit, Brieuc Clorennec s’est posé la question de vivre son avenir à l’abri d’un bureau, ce passionné de nature, de pêche, de chasse et de plongée sous-marine n’a pas hésité longtemps avant d’abandonner cette idée.
Du grand-père agriculteur, la famille possédait encore de bonnes terres dans le Finistère sud. Un arrangement familial était possible, il serait donc paysan. Et voila le Breton parti dans neuf mois d’études afin d’obtenir, en 2011, un BPREA (brevet professionnel responsable d’exploitation agricole), sésame indispensable pour s’installer. Comme il pense d’emblée à commercialiser sa production, il travaille et obtient, en un an, un CAP de boucher. Parallèlement, il achète ses huit premières vaches charolaises, mais après deux vêlages malheureux, il cherche une race plus rustique. Un de ses voisins éleveurs lui parle des Salers, qui seraient, affirme-t-il, « les ennemies du vétérinaire ». C’est ainsi que huit génisses rouges se retrouvent à brouter les landes bretonnes.
Des vaches, des poules, des cochons et des agneaux !…
Aujourd’hui à la tête d’un troupeau de quarante mères Salers, plus quelques charolaises, pour apporter une touche de calme aux salers (qui sont, nul ne l’ignore, vaches de caractère !) et bien sûr des bretonnes Pie Noire (car Brieuc Clorennec et son épouse Graziella ne sauraient renier la race locale, en leur pays fouesnantais), le couple élève aussi des poulets de chair, des poules pondeuses, des cochons et des agneaux. Et le tout en plein air ! Ce qui permet à la trésorerie à court terme d’exister, les bovins étant un investissement à plus long terme nécessitant beaucoup de travail et de risque, avant d’être commercialisé.
… le tout, en vente directe.
Toute cette production en « conversion agriculture bio » alimente trois boucheries, l’une à Pleuven (De la fourche à la fourchette au 16, place de l’église depuis mai 2013), une seconde à Bénodet (au 12, rue Jean Charcot) et une troisième à Pont-l’Abbé (ZA Kerouant Vihan). Au total l’entreprise emploie quatre bouchers (dont une femme), une vendeuse, deux apprentis et deux salariés à la ferme. Ces trois magasins proposent la vente directe des produits issus de la ferme avec des spécialités telles que le porc élevé en plein air, le veau rosé élevé au champ, le poulet fermier élevé en plein air… Les trois magasins proposent en plus de la vente au détail des colis de viande sur commande.
Nous sommes heureux aujourd’hui de pouvoir proposer des produits locaux de qualité à l’image de nos propres convictions, c’est-à-dire un respect de nos terres et de nos animaux.