La brasserie…
Au cours de l’année 2013, j’ai construit le bâtiment de la brasserie sous un ancien hangar agricole qui abritait auparavant la production laitière familiale. Une boite dans la boite, j’ai monté les murs et le toit en bois, réalisé une isolation propice à la fermentation, et j’ai même dû réaliser un système d’évacuation des eaux aux normes. Et comme rien ne se perd et tout se récupère, j’ai conçu le matériel de brassage à partir d’anciens tanks à lait.
Goude ar c’hraou-saout setu ar vraserezh savet penn da benn e koad.
Au début 2014, je faisais mes premiers brassins dans des cuves en fibre de verre d’occasion. Ce n’était pas la meilleure idée de l’année. J’ai dû les remplacer et faire l’acquisition de cuves en inox réfrigérées pour éviter les infections. Endetté mais heureux, j’ai considérablement amélioré mes recettes.
En 2015 j’ai optimisé le rendement des brassins et j’ai élaboré un protocole de nettoyage en prévention des problèmes d’infection en cuves ou à l’embouteillage.
Je commence à fidéliser une clientèle de particuliers et de professionnels.
Ober bier n’eo ket diaes : dour, houbl, heiz. Ober bier mat zo kalz diaesoc’h…
Le brasseur…
J’ai suivi une formation de viticulture-oenologie à Bordeaux puis en Suisse. J’ai ensuite travaillé dans différents domaines viticoles en France, en Nouvelle Zélande et au Portugal. Le métier de maître de chai m’a beaucoup plus. Mais je voulais travailler et vivre en Bretagne. Les terres bretonnes n’étant pas propices à la culture viticole, du moins pas encore, je décidai de me tourner vers la production de la bière. Après une première expérience professionnelle en tant que responsable qualité gustative à la grande et belle Brasserie Lancelot je créai ma propre entreprise : la brasserie D’ISTRIBILH.
E penn kentañ e oa ar gwin. Desket ‘m eus d’ober gwin e Bourdel, rezin savet dindan heol tomm ar Su ha flastret hervez gizioù kozh ar vro.
New-Zeland, Sud Bro-C’hall, Portugal. Beajet ‘m eus dre ar bed e-pad 5 bloaz. Ur « maître de chais » barrek a-walac’h on deuet da vezañ. Met un dra a vanke din : va mignoned, Breizh, c’hwezh ar vro.
Les bières…
La Ribin
C’est une bière blonde cuivrée de type Pale Ale.
Une douce attaque sur l’acidité pour laisser place aux arômes de malt et de houblon, avec une fin de bouche sur l’orge et le seigle, accompagnée par l’amertume du houblon. Ma première bière, ma classique.
Unan melen, ar Ribin, dreist evit diskuizhañ !
La Riboul
C’est une bière ambrée de type Porter.
Une couleur ambrée bien dense, une douce attaque sur l’acidité. En milieu de bouche, les arômes de torréfaction se révèlent.
La finale est un mélange d’amertume légère et de malt torréfié.
Elle s’accompagne parfaitement avec les crêpes.
Unan gell, ar Riboul, dispac’h evit ar c’hafe filo !
La Fresk
La fresk est issue de l’imagination des frères du brasseur, elle n’est donc pas vraiment classable.
Une blanche dorée, l’attaque est d’une belle acidité couplée aux arômes frais du houblon. Pour laisser place au côté malté de l’orge et du froment.
Parfait quand on a bien soif.
Unan gwenn, ar Fresk, mat-kenañ evit ober sport !
La Mehodall
La Mehodall est issue de l’association de malfaiteurs paysan-brasseur. Elle est fabriquée à partir de produits locaux : l’orge et le houblon ont poussé dans les champs bio de la ferme du Meot à Loperhet.
La blonde du Meot, de quoi avoir du goût et du plaisir en pagaille. Voire du poan-benn.
Unan melen, penn da benn eus ar Meot, ar Mehodall, evit kaout plijadur ha poan-benn a-wechoù !
Hé ! Deux choses en plus à savoir…
1 – Production de matière première locale (houblon, orge). L’orge est transformé sur place (malterie).
2 – Que de la matière première BIO (mais pas de label sur la bière).