Youhou !
En voilà un sujet qu’il est joyeux et sympathique… 😁
Bah oui… quand on s’inquiète de son empreinte écologique, c’est généralement qu’on a pris conscience de l’effondrement des écosystèmes, de la sixième extinction de masse qui est en cours, du dérèglement climatique, de l’acidification des océans…
Bref, de toutes ces joyeusetés. 🎉
Et pourtant, pour toute personne désireuse de faire « mieux », il est indispensable de se poser les bonnes questions.
Parmi ces questions : De quoi est composée mon empreinte écologique et comment faire pour la réduire ?
Mais avant de tenter d’apporter une réponse, la plus complète possible, je te propose qu’on fasse le point sur notre manière d’appréhender la problématique écologique dans notre vie de tous les jours… et la réalité de nos actes.
Oui… J’avoue. Il est vraiment pas glamour cet article. 😅
Mais courage, on va passer ce mauvais moment ensemble et promis, on va en tirer plein de bonnes choses !
Déjà, c’est quoi l’empreinte écologique ?
Il s’agit d’une terme assez récent, et d’une idée conceptualisée au début des années 90′. Également appelée footprint.
Pour faire simple, il s’agit des ressources (animales, végétales, énergétiques, etc.) consommées par chaque individu, traduites en surface terrestre. On la mesure en « hectares globaux » (hag).
Cette surface terrestre consommée par individu est à mettre en perspective avec la surface terrestre totale « allouée » par la planète. Comprendre : la planète peut se régénérer en partie chaque année et ainsi rendre « disponible » une certain quota de hag.
Une fois ce quota dépassé… et bien, c’est là que les soucis environnementaux arrivent : disparition des espèces, dérèglement climatique et cie.
Pour un français moyen, par exemple, son empreinte écologique est de 4.4 gha, alors que son environnement ne peut lui en allouer que 2,4 gha. Faites vos calculs : on est mal.
A titre de comparaison, un africain a une empreinte moyenne de moins de 2 gha. Et un américain, de plus de 8 gha. 😱
Et si tu veux connaître la tienne , je te donne un calculateur en bas d’article.
Pire, notre empreinte augmente globalement chaque année, d’où le jour du dépassement qui (lui) est de plus en plus tôt.
Ah ! Il ne faut pas confondre l’empreinte écologique et l’empreinte carbone. Cette dernière mesure également l’impact de l’homme sur la planète, mais le calcul se fait sur le dioxyde de carbone produit par individu.
Bon. Revenons-en à du concret : nos actes quotidiens…
« Fais ce que je dis, pas ce que je fais »…
Les résultats d’une étude de 2019, du CREDOC (Centre de Recherche pour l’Étude et l’Observation des Conditions de vie), sur la consommation durable, sont sans appel…
✅ Les français ont globalement pris acte de l’effondrement écologique en cours et ainsi pris conscience de ce qu’il fallait faire !
26% des Français placent l’environnement en tête de leurs préoccupations en 2018 : un record en 40 ans !
70% de la population avait acheté au moins un produit issu de l’agriculture biologique au cours des six derniers mois contre 44% seulement en 1998
43% de la population déclare avoir limité sa consommation de
viande en 2018
❌ … mais pour autant, ils se sont pas encore prêts à faire tous les efforts qu’il faudrait réellement faire.
1/3 des Français a pris l’avion en 2018… et ce sont ceux qui ont fait au moins un trajet en avion qui ont le plus déclaré limiter leur consommation de viande et qui ont le plus acheté de produits issus de l’agriculture biologique.
Et oui !
On peut noter que ce sont les classes sociales les plus aisées qui se disent être le plus préoccupées par l’environnement… mais pourtant, ce sont bien elles qui, finalement, polluent le plus.
Et ce, malgré le fait qu’elles consomment BIO, coupent l’eau du robinet lorsqu’elles se brossent les dents, etc.
A qui la faute ?
Au cours des ces dernières décennies sont apparues de nombreuses campagnes en faveur de l’écologie et de l’environnement.
Pourtant, les combats choisis ne font, avec un peu de recul, pas toujours preuve de bon sens !
On les appelle les « petits gestes du quotidien » : apporter un mug au travail, imprimer vos emails le moins possible, effacer vos emails, éteindre vos appareils en veille, baisser d’un ou deux degrés la température de votre intérieur, recycler, utiliser des couches lavables, utiliser un oriculi à la place des cotons-tiges, refuser les tickets de caisse, utiliser des piles rechargeables, récupérer l’eau de cuisson pour arroser les plantes, investir dans un stylo rechargeable, acheter des pailles en inox…
ATTENTION !
Je ne dis pas que toutes ces idées, et les milliers d’autres qui les accompagnent, ne sont pas bonnes et souhaitables.
Mais il est clair qu’il aurait fallu mettre une dose de pragmatisme et de bon sens dans tout cela pour « ordonner », « prioriser » ces gestes du quotidien.
Le risque sinon ?
Mettre sur le même plan le fait de recycler ses déchets ou de prendre l’avion.
Si on fait l’un, on n’est pas obligé de trop se forcer pour l’autre…
Avouons cependant qu’il est également logique, à titre personnel, de prioriser ses propres actions.
Or, celles qui remportent la primeur sont souvent celles qui sont les plus faciles, valorisantes socialement et qui nous changent, finalement, le moins possible notre quotidien (sinon en positif)… comme par exemple, le fait de manger BIO.
D’un autre côté, voyager reste, pour le coup, une action gratifiante dans notre société… en plus d’être très enrichissant, dépaysant, etc.
Même si, pour le coup, on est de plus en plus aujourd’hui écartelés entre les deux réflexions suivantes : « Voyager, c’est cool » et « Voyager, ça pollue à mort et ça détruit la planète ». #flightshaming 🤬✈
Du coup, on fait comment ?
Comme toujours, une seule réponse possible à cette question : on fait comme on peut !… et (un peu) comme on veut.
Juste, on assume ses actes et ses non-actes.
Le plus important selon moi est d’être conscient de la graduation positive et négative dans tous nos actes du quotidien et, pourquoi pas, de ce qu’il faudrait faire dans l’idéal.
Mais nul n’est parfait et tout le monde est perfectible (« certaines et certains, plus que d’autres » me diras-tu! 😉 )…
Alors, faisons tous un pas (ou deux… ou trois…) vers cette perfection, sans nous voiler la face en imaginant être arrivés au bout, alors qu’il reste encore tant de pas à faire.
Priorise tes actions pour réduire réellement ton empreinte écologique !
Afin de t’aider dans ta noble quête, voici un TOP5 de vraies solutions pour réduire réellement ton empreinte écologique (spoiler : ça ne va pas nécessairement te plaire 😅) :
- Réduis tes transports 🚗
On parle ici de tes transports quotidiens (privilégier le co-voiturage, le télétravail, un boulot proche de ton domicile, etc.), mais également des week-ends chez la famille ou les amis (privilégier le bus et le train), ou encore des vacances (on supprime les séjours de quelques jours à l’étranger, via un lowcost aérien, ou les 3 semaines en Inde pour mieux « oublier cette société de consommation »). - Change ton alimentation 🍓
Manger Bio, c’est bien. C’est même très bien. A part s’il vient de l’autre bout du monde, emballé dans du plastique. Dans ce cas, c’est pas ouf. Ce qu’il faut surtout faire, c’est manger local et de saison, en direct de producteurs respectueux de l’environnement. Achète en vrac et sans emballages. Ah ! Et réduis fortement ta consommation de viande. Moins, mais de meilleure qualité. - Réduis ta consommation 👠
On dit souvent que la meilleure énergie est celle qu’on ne consomme pas. Pareil : le meilleur achat est celui que tu ne fais pas. Avant d’acheter un objet ou un fringue, pose toi toujours la question de sa réelle nécessité. Et si c’est vraiment nécessaire, est-ce qu’il faut forcément que ce produit soit neuf ? Pense aux produits d’occasion ou au DIY. Recycle ce que tu jettes. - Habite un logement écologique 🏡
En Bretagne, on dit d’un logement mal isolé qu’il « chauffe les pattes des goélands ». Habiter un logement écologique ne veut pas nécessairement dire « maison passive hors de prix ». Un petit appartement bien isolé est tout aussi efficace. Une maison chauffée au bois, également. Une colocation à plusieurs, de même. Simplement éviter les grandes passoires thermiques… et en bonus, ça fera beaucoup de bien au portefeuille (un peu moins aux goélands, qui risquent d’avoir les pattes fraiches). - Fais moins d’enfants 👶
C’est souvent ici que ça « tique ». Un relent de malthusianisme. Pourtant, il est prouvé scientifiquement qu’il s’agit du moyen le plus efficace pour réduire « son » empreinte carbone…
Calcule ton empreinte écologique !
Je te l’avais promis : voici le lien pour calculer ton empreinte écologique.
Pour ma part, je suis à 1.3 Gha.
Mais j’ai triché, car je n’ai pas pris l’avion depuis près de 2 ans, entre autre pour des raisons de COVID (second confinement au moment où j’écris ces lignes)…
Sinon, je serai à 1.8 Gha.
Je ne suis donc pas parfait et je dois encore avancer vers la perfection… comme chacun d’entre nous. 😉
En plus de la solution individuelle, il va également falloir penser « collectif » !
Pour terminer cet article, je te partage ci-dessous, une infographie montrant ce qu’il faudrait faire collectivement si nous souhaitions limiter à 1,5°C le réchauffement climatique pour 2100.
On voit l’étendue des efforts nécessaires.
Et en prime, ce type de propositions est souvent traitée comme de « la dictature verte » par ses détracteurs…
je viens de faire le test : je suis un affreux pollueur (2.3 planètes) à cause de mon alimentation : protéines animales chaque jour : oeufs et viande de MA ferme en bio, produits laitiers de la ferme du VOISIN. test très orienté pour que nous devenions des granivores tels des pinsons ou des moineaux 🙁
Un test en quelques questions reste… un test en quelques questions ! 😅
Mais il faut avouer que tout le monde n’élève pas soi même ses animaux.
Tu triches, Patrick ! 😉
Quoi qu’il en soit, clairement, une viande locale d’un éleveur éthique et eco-responsable n’aura pas la même empreinte qu’une viande « importée et industrielle ».
Ça, chez Mangeons Local, on en est convaincus !