Bonjour Émilie !
Vous avez créé Janine Savonnerie, comment cette idée vous êtes venue ? D’où vient le nom de la savonnerie ?
Dans une démarche de réduction de consommation, de déchets, et surtout quand j’ai réalisé la liste d’ingrédients douteux des produits conventionnels, j’ai commencé par faire moi-même mes produits ménagers, lessive, dentifrice, shampoing solide etc…
Puis, il y a plusieurs années, poussée par cette quête d’amélioration constante, j’ai découvert la saponification à froid, un procédé qui m’a tout de suite fasciné.
Et quelques années après, je me suis lancée en créant ma savonnerie : Janine Savonnerie !
Janine, c’est le prénom de ma grand-mère : une femme d’exception, attachée aux traditions et à la transmission.
C’est vite devenu une évidence, cette savonnerie ne pouvait pas porter un autre nom que celui de cette femme inspirante.
Ce nom lui donne un vrai sens, il nous rappelle l’importance des savoir-faire ancestraux, et nous renvoie à la nature, à la bienveillance, à l’envie de revenir aux bases, à une consommation plus essentielle à l’instar de nos ainés.
Parlez nous de votre process de fabrication (saponification à froids, fait main…)
Pour la fabrication, je procède par saponification à froid, une méthode artisanale qui, en plus d’être respectueuse de l’environnement (fabrication basse consommation énergétique), permet de préserver les propriétés et bienfaits des ingrédients
De la fabrication à l’emballage, tout est réalisé à la main.
La fabrication est faite à Pont Scorff, mais comment sélectionnez vous les matières premières et d’où proviennent-elles ? Sont-elles certifiées ?
J’ai soigneusement sélectionné toutes les matières premières pour aboutir à un produit propre.
Toutes celles qui peuvent l’être sont bio (la soude par exemple, n’étant pas issue de l’agriculture, ne peut pas être bio), et quand cela est possible je choisis des ingrédients produits en France, comme par exemple l’huile de tournesol, de prune, de chanvre, de cameline, fleurs de bleuet, de souci, de bruyère, l’avoine, la coriandre, l’ortie, le miel, les huiles essentielles de lavande, lavandin ou encore cyprès, et à défaut je privilégie une origine U.E.
Pour les beurres végétaux (karité cacao et coco), qui sont des ingrédients incontournables pour un savon de qualité, mais qui ne peuvent pas être produits en France, j’ai opté pour un fournisseur de beurres issus du commerce équitable, certifiés Fair for Life.
Avez-vous une démarche Low impact pour la savonnerie ?
Oui tout à fait, d’ailleurs mes recettes ont récemment reçu le Label Slow Cosmétique.
Cette mention est délivrée aux marques de cosmétiques qui favorisent les circuits courts, les ingrédients locaux, naturels et bio, qui respectent le vivant, humains, végétaux et animaux, et qui prônent une consommation raisonnée : consommer moins mais mieux.
Quels sont les plus de vos savons, et où les trouver ?
Mes savons sont tous uniques, ils composés de macérats de plantes, de poudres de fleurs et de laits végétaux que je réalise moi-même en amont dans mon atelier.
On peut les trouver principalement sur mon site, ou chez des revendeurs locaux comme Gaïa à Lorient, la Cour des Métiers d’arts à Pont-Scorff, la Maison Monom à Rennes.
Pour le moment, vous fabriquez des savons. D’autres projets en cours ?
Oui j’ai beaucoup d’idées de nouveaux produits.
Actuellement je travaille sur des huiles sèches, réalisées avec des macérât de fleurs et des huiles végétales françaises.
Je souhaite que cette gamme soit composée entièrement avec des matières premières 100% d’origine France.
J’ai aussi d’autres idées pour développer ma gamme : baume à lèvre, hydrolat etc…
Un petit mot de la fin ? Quelque chose à rajouter qui vous tient à cœur ?
L’activité est toute récente, j’ai lancé le site mi-mai 2022 mais j’aimerais continuer à développer mon réseau afin de privilégier le local.
Pour cette année 2022, vous pourrez me retrouver sur le marché de Noël de Pont-Scorff.
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