Tu la croises en balade sans y prêter attention… mais après avoir lu cet article, tu la regarderas avec beaucoup plus d’intérêt !
Considérée comme une mauvaise herbe, très présente en Bretagne, l’armoise commune cache une longue histoire d’usages populaires, de la cuisine aux remèdes maison.
Prêt à la (re)découvrir ? Comment la reconnaître, quelles sont ses vertus, comment l’ajouter à ton assiette : on t’explique tout !
- Reconnaître l’armoise commune
- Une plante chargée d’histoire
- Idées pour cuisiner l’armoise
- Vertus pour la santé
- Où la trouver en Bretagne
- La cultiver chez soi
Qu’est-ce que l’armoise commune ?
Un petit point botanique pour bien commencer : l’armoise commune est une plante vivace, médicinale et condimentaire de la famille des Astéracées, comme le souci, la camomille ou encore la marguerite blanche ou jaune.
Elle peut atteindre jusqu’à 1 mètre 50 de haut, avec des tiges dressées rougeâtres et des feuilles découpées, vert foncé sur le dessus et argentées et duveteuses en dessous.
En été, elle produit de petites fleurs verdâtres ou rougeâtres, regroupées en épis discrets.
En Bretagne, tu la trouveras sur les talus, les friches, les bords de chemin ou de route.
Mais attention aux confusions possibles avec d’autres armoises.
Le meilleur moyen de repérer l’armoise commune est la face argentée du dessous de ses feuilles.
Une plante chargée d’histoire et de symboles
L’armoise est connue depuis l’Antiquité.
Elle était déjà citée comme plante médicinale par Hippocrate et utilisée au Moyen-Âge dans la pharmacopée populaire.
En Bretagne et ailleurs en Europe, elle entrait dans les rites de la Saint-Jean : on en faisait des couronnes ou des gerbes protectrices, censées éloigner les mauvais esprits.
L’armoise dans ton assiette : quelques idées pour la cuisiner
C’est bien joli, mais en cuisine, qu’est-ce qu’on en fait ?
L’armoise commune présente une amertume que l’on peut adorer… ou pas.
Pour équilibrer les saveurs, associe-la avec du gras doux (beurre, fromage frais) ou avec des aliments plus acides comme le vinaigre de pommes, le citron ou les légumes lactofermentés.
On te donne quelques idées de recettes pour découvrir ou faire découvrir cette « pas si mauvaise » herbe :
- Une soupe paysanne de pommes de terre et oignons : tu jettes une poignée de feuilles d’armoise hachées dans la marmite, en fin de cuisson des légumes.
- Une infusion digestive : infuse tes feuilles fraîches ou tes fleurs 5 à 7 minutes dans l’eau frémissante, puis filtre. Parfait après un kig-ha-farz…
- Du sel parfumé : sèche les feuilles, réduis-les en poudre et ajoute-les à du gros sel marin.
- Des biscuits salés pour l’apéro : mélange 150 g de farine de ton choix (blé, sarrasin, ou un mix des deux) avec une cuillerée à soupe d’armoise séchée en poudre, 3 cuillerées à soupe d’huile d’olive, 60 ml d’eau et du sel. Forme une boule avec la pâte, étale finement sur une plaque de cuisson, découpe des carrés et enfourne une dizaine de minutes à 180 degrés.
Une herbe aux nombreuses vertus pour la santé
En herboristerie traditionnelle, l’armoise commune est réputée comme :
- digestive
- stimulante
- régulatrice du cycle menstruel
- vermifuge.
Attention : l’armoise ne doit pas être consommée en excès, et elle est déconseillée chez la femme enceinte.
Où trouver l’armoise en Bretagne ?
Tu trouveras l’armoise commune un peu partout dans la nature, au printemps et en été, dans les zones ensoleillées.
Les jeunes feuilles du printemps sont plus tendres et intéressantes en cuisine.
Si tu as l’intention de les sécher pour les conserver, récolte-les avant la floraison qui démarre en juin.
Évite les bords de route, où les plantes subissent la pollution.
Enfin, la règle d’or en cueillette sauvage : on ne ramasse que si l’on est certain à 100 % qu’il s’agit de la bonne plante.
S’il y a un doute, on laisse sur place !
Sinon, tu pourras toujours trouver de l’armoise récoltée et séchée par les producteurs, sur les marchés ou chez un herboriste local.

Faire pousser l’armoise chez soi
L’armoise se plaît dans les sols pauvres, bien drainés et au soleil, mais attention : elle peut vite devenir envahissante.
N’hésite pas à la contenir en pot ou en jardinière.
Son intérêt n’est pas qu’aromatique : l’armoise est une plante mellifère qui attire les pollinisateurs et repousse certains insectes que l’on n’a pas toujours envie de voir squatter le potager.
Les papillons, quant à eux, raffolent de ses feuilles au printemps !
Comme quoi, la nature nous surprend toujours, et une plante de friches et de talus, mauvaise herbe injustement ignorée, peut se révéler un véritable trésor dans nos assiettes ou pour notre santé.
Penses-y la prochaine fois que tu partiras en balade !
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