Bonjour Émilie !
Tu as créé La Ferme de la Pich : Kézako ? Comment cette idée t’es venue ? D’où vient le nom de ta ferme ?… on veut tout savoir !
C’est un projet qui a mûri avant même que j’arrive à poser des mots sur celui-ci.
Je suis fille d’agriculteurs, mes deux parents m’ont transmis des valeurs paysannes simples mais tellement fortes : Le paysan, c’est l’enfant du pays, l’enfant de la terre.
C’est aussi le plaisir de travailler selon les saisons, préparer les sandwichs et glacières pour les journées de travaux dans les champs, le partage des grandes tablées avec tous les voisins lors des journées d’ensilage…
Mais avant de retourner à mes racines, j’ai travaillé 15 ans dans le social.
Quand mon fils est né, ces valeurs familiales me sont réapparues comme essentielles et j’ai ressenti le fort besoin de me « reconnecter » à moi-même, à mon histoire, à la nature.
Passionnée par les potagers et les fleurs, j’ai toujours « bricolé » des préparations pour ma peau assez réactive.
C’est ma maman qui a mis en avant le fait de me professionnaliser, je me suis donc lancée en 2019, dans le lieu-dit La Pich à Lieuron (35).
Le nom de la ferme était alors tout trouvé !
Tu utilises des plantes directement de ta ferme : quelles sont tes méthodes de cultures ? Et comment sont ensuite fabriqués et conditionnés tes produits (huiles et baumes) ?
A la ferme de La Pich, j’ai 1 hectare de culture, que je travaille exclusivement à la main. Sans aucun intrant issu de la pétrochimie, les cultures sont certifiées bio, je paille tous les plants et j’utilise du compost pour enrichir la terre.
Quand les fleurs sont à maturité, je les récolte, je les mets dans un séchoir et pour finir je les stocke dans mon laboratoire.
Les macérats sont fabriqués grâce à ces fleurs dans de l’huile, puis filtrés. C’est la base dont je me sers dans tous les cosmétiques que je fabrique moi-même : baumes et huiles.
Nous sommes donc sur des produits avec des ingrédients 100 % d’origine naturelle.
Excellent ! Peux-tu nous indiquer comment s’utilisent tes huiles et baumes ? Quelles différences avec une crème ?
Alors la grande différence entre baume/huile et crème, c’est qu’il n’y a pas d’eau dans mes formulations.
Cela confère donc aux produits une grande stabilité bactériologique notamment.
Les huiles et les baumes s’utilisent de la même manière qu’une crème.
Il faut se réhabituer à utiliser très peu de produit. Les huiles et les baumes très pénétrants vont laisser un film protecteur sur la peau et leurs permettent d’être excellent pour maintenir l’hydratation de la peau, augmentation de l’élasticité de la peau, diminution des signes de fatigues.
Chaque plante à ses vertus particulières. En fonction du moment de la journée, de la nature de notre peau… on peut sélectionner un produit de la gamme.
Par exemple la carotte est riche en d’anti-oxydant, le calendula riche en acide oléanolique et démontre de grandes vertus apaisantes et de protection.
La fabrication est faite à Lieuron (35)… mais comment sélectionnes-tu les matières premières et d’où proviennent-elles ? Sont-elles certifiées ?
Tous les ingrédients sont certifiés Bio avec analyses en laboratoire en supplément.
Ils viennent tous de producteurs que je connais, et que j’ai longtemps cherché pour certains (notamment la propolis) et ils ont leurs productions dans un rayon de 35 Kms de Lieuron.
Une exception pour l’huile de Burriti présente dans l’huile bonne mine : elle vient d’Espagne mais BIO quand même !
Autre information, les bocaux sont en verre et consignées.
Quels sont les plus de vos huiles et baumes, et où les trouver ?
Je suis très précautionneuse et attentive à la qualité des fleurs que je récolte, aux durées de macération que je respecte.
Je travaille avec un Docteur en Pharmacie qui est riche en conseils.
Les produits sont à retrouver sur mon site internet en ligne, la liste des boutiques y est régulièrement mise à jour. Je vous accueille aussi avec plaisir directement à la ferme sur rendez-vous.
D’autres projets en cours ?
Je travaille actuellement sur 2 nouvelles formulations, qui je l’espère, pourront être commercialisées pour Noël.
Je souhaite aussi pouvoir mettre en place, à plus moyen terme de l’accueil social à la ferme : pour un public en rupture social, des détenus…
Un petit mot de la fin ? Quelque chose à rajouter qui te tient à cœur ?
Merci à Mangeons Local de mettre en avant nos vies d’agriculteurs, de transformateurs, parce que nos métiers sont bien plus que des « boulots », et merci aux lecteurs qui prendront le temps de nous découvrir, de nous soutenir, que ce soit sur les réseaux, par leurs gentils mots, ou par leurs achats.
Merci à toi ! Et pour les lecteurs, voici tes coordonnées :
- Ferme de la Pich – 2 La Pichardais 35 550 LIEURON
- 06 52 86 44 35
- laferme@la-pich.fr
Commentaires 0