C’est quoi l’économie circulaire ? On vous dit tout.

C’est quoi l’économie circulaire ? On vous dit tout.

Imagine : vendredi soir, en rentrant du boulot, tu es allé chercher ton panier de légumes déposé par le producteur au café du coin.

Tu prends plaisir à cuisiner et la délicieuse odeur qui embaume ta cuisine est l’heureux présage d’un diner fabuleux.

Avant de passer à table, tu décides de donner un dernier coup de cuillère, tu sais, celui qui fera toute la différence. Tu soulèves le couvercle de la marmite et là, sous tes yeux, incroyable mais vrai : dans son plus bel apparat, l’économie circulaire s’offre à toi.

Heu, pardon ? L’économie quoi ?

Oui certes, ça casse un peu l’ambiance dit comme ça et pourtant, tu la connais puisqu’elle est déjà présente dans ton quotidien.

Mais revenons aux fondamentaux.

Qu’est-ce que l’économie circulaire ? Définition !

L’économie circulaire c’est tout simplement une économie plus verte. Un système basé sur la production de biens ou de services pensée de façon durable.

Les maîtres-mots : réduire, réutiliser et recycler.

Cela parait tout simple et pourtant les enjeux sont importants : protection de l’environnement et de la santé, développement des territoires au niveau local, réduction des déchets, amélioration du recyclage.

Ce modèle économique s’appuie sur plusieurs piliers dont :

  • L’approvisionnement durable :

Pour qu’une économie soit plus verte, il faut commencer par la base. Il faut que le début de la chaine de production soit respectueux.

Aussi, l’extraction et l’exploitation des ressources naturelles et des matières premières sont réalisées en limitant les conséquences sur l’environnement. L’utilisation de ressources issues du recyclage est également fortement encouragée.

  • L’éco-conception :

Les impacts environnementaux sur la totalité du cycle de vie des produits et services sont pris en compte dès leur conception, ils sont anticipés.

Cela permet de ne pas gaspiller de ressources au départ tout en limitant la production de déchets par la suite. Ce qui veut dire que l’on fait des économies en termes d’argent et d’énergie aux niveaux de la conception de base du produit et du recyclage des déchets.

  • L’écologie industrielle et territoriale :

Les ressources territoriales sont mutualisées et optimisées de façon à les préserver tout en favorisant le développement économique et industriel des différents territoires. Cette démarche s’inscrit dans la démarche de transition écologique entamée par le gouvernement.

  • L’économie de la fonctionnalité :

L’usage du produit est privilégié à sa possession. C’est-à-dire que les consommateurs payent pour un usage, pour des solutions intégrées tandis que le fabriquant du produit en reste le propriétaire.

  • L’allongement de la durée d’usage :

Les produits sont récupérés, réparés et remis en circulation (vente, don, location, etc.). Exit le tout jetable, au revoir l’économie linéaire ! Priorité au cycle vertueux.

Autrement dit, l’économie circulaire est un changement dans notre façon de produire et de consommer qui est bénéfique à tout le monde.

En effet, respecter l’environnement, c’est protéger notre santé et notre qualité de vie.

Privilégier les acteurs locaux, c’est créer de l’emploi, c’est conserver du lien social.

Être acteur de l’économie circulaire en tant que consommateur, c’est comprendre les processus de production pour pouvoir choisir nos produits et services qui correspondent à nos valeurs.

En tant que producteur, c’est proposer des biens et des services de qualité.

C'est quoi l'économie circulaire ? On vous dit tout.

L’économie circulaire dans notre quotidien : exemples pratiques.

Ce modèle économique est déjà dans notre quotidien. Mais l’ère de l’usage unique et de l’obsolescence programmée lui a fait de l’ombre. Beaucoup d’ombre.

Cependant, les préoccupations des consommateurs changent. Pour preuves : les démarches zéro déchets et la tendance aux produits de première nécessité « faits maison ».

Ils sont de plus en plus nombreux à vouloir opter pour une consommation responsable, pour eux aujourd’hui et pour leurs enfants demain.

Ainsi, nous voyons fleurir près de chez nous des solutions concrètes qui relèvent de l’économie circulaire :

  • location de vêtements, d’outillage, de véhicules, de jouets ;
  • applications pour lutter contre le gaspillage alimentaire (Too Good To Go) ;
  • applications pour vendre et/ou acheter des produits d’occasion ;
  • vente de produits reconditionnés ;
  • plateformes et lieux de dons ou d’échange, etc.

Les avantages sont nombreux pour les consommateurs. En achetant d’occasion ils font des économies. S’ils revendent, ils gagnent un peu d’argent.

En optant pour l’utilisation d’un bien plutôt que pour son achat, ils n’ont plus les tracas liés à son stockage ou à son entretien.

Finalement le plus compliqué dans tout ça, c’est de changer nos habitudes.

L’économie circulaire dans notre assiette

L’économie circulaire passe aussi (et surtout ?) par notre assiette.

D’après la FAO (organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture), « le taux de denrées perdues après récolte aux stades de l’exploitation, du transport, du stockage et de la transformation s’établit à 13.8% à l’échelle mondiale ».

Ce chiffre est choquant. Il n’y a pas d’autre mot.

Mais chacun peut agir et la meilleure réponse que nous pouvons apporter c’est donc de produire et de manger local. Regardons autour de nous et pensons circuit court !

Il existe plusieurs solutions simples pour cela :

  • les paniers de fruits et légumes vendus directement par les producteurs ;
  • les magasins de producteurs ;
  • les drives fermiers ;
  • les clicks and collect de proximité ;
  • les marchés, tout simplement.

Les consommateurs ont tout à gagner avec le circuit court : meilleure traçabilité des produits, lien de confiance avec le producteur, limitation du gaspillage et de la pollution (bye bye les oignons de Nouvelle-Zélande) mais aussi économie.

Oui, parce que contrairement à ce que l’on pense, consommer local ne veut pas dire consommer plus cher.

En circuit court, il n’y a plus d’intermédiaire. Il n’y a plus cette marge supplémentaire sur les prix. Le producteur, lui, reçoit le prix le plus juste pour son travail sans avoir l’obligation de produire en grande quantité pour être rentable.

Et puis surtout, en achetant auprès des producteurs à proximité, on mange des fruits et légumes de saison qui ont du goût. Et ça, ça change tout. Après tout, ne dit-on pas que « bien manger, c’est le début du bonheur » ?

Pauline ENGUEHARD

À propos de Pauline ENGUEHARD

Passionnée de nautisme, d’environnement (particulièrement l’environnement maritime), d’évènementiel et d’éducation, je suis rédactrice Web indépendante installée à Brest. Je travaille pour des petites et moyennes entreprises qui partagent mes valeurs : le respect de l'environnement et de l'Humain.