Info : Cet article n’a pas pour but d’apporter une réponse définitive et subjective à cette vaste question. Il a simplement pour objet de soulever des questions, présentes dans notre société, et d’amener le lecteur à réfléchir par lui même.
Le bien-être animal est une idée relativement contemporaine pour bon nombre de consommateurs.
Les différents scandales alimentaires de ces dernières années n’y sont pas pour rien.
On peut citer les vidéos intenables de l’association L214 qui produisent un électrochoc a tout citoyen concernant les conditions d’élevage intensif.
N’oublions pas non plus l’épidémie de vache folle dans les années 90 qui faisait la une de la presse. Pour rappel à cette époque, afin de doper la production laitière des bovins, on donnait des farines animales à manger aux vaches, qui, jusqu’à preuve du contraire sont herbivores !
Alors quelle est la définition du bien-être animal ?
Officiellement, en 1992, Farm welfare concil (organisation d’État qui conseille le gouvernement du royaume uni) a posé les 5 fondamentaux qui définissent le bien-être animal :
- Ne pas souffrir de faim ni de soif
- Ne pas ressentir de douleurs et recevoir les soins nécessaires en cas de blessures ou de maladies
- Ne pas souffrir d’inconfort et avoir accès à un abri adapté
- Exprimer librement les comportements naturels propres à l’espèce, dont ceux exprimés avec les congénères
- Ne pas ressentir de peur ou de détresse
A ce jour ces 5 libertés fondamentales ont été reprises dans de nombreux textes de lois, qu’elles soient nationales ou européennes.
Afin de contrôler les diverses exploitations, les vétérinaires et agents de la DDPP (direction départementale de la protection des personnes), effectuent des contrôles dans toute la France. En 2019 ces contrôles étaient près de 15000.
Pour guider les consommateurs dans leur choix, les différents labels tiennent également compte du bien-être animal dans un élevage.
Encore faut-il faire la part de choses.
Par exemple, pour un élevage de porcs, il y a très peu de différences entre l’élevage conventionnel et le label rouge, contrairement au label agriculture biologique qui impose des normes beaucoup plus strictes.

Que nous dit la science ?
Aujourd’hui, de nombreux scientifiques se sont intéressés aux animaux, à leur ressenti, leur capacité d’éprouver du plaisir ou de la douleur.
Les différentes études ont permis de démontrer que les animaux étaient sentients.
Alors qu’est-ce que la sentience ? Il s’agit de la faculté à éprouver de la douleur ou du plaisir.
Citons pour exemple le dauphin, qui s’accouple pour le plaisir, et non pas dans un but unique de reproduction.
Ces résultats, même s’ils paraissent évidents au premier abord, permettent d’appréhender la vie animale d’un point de vue philosophique.
Comment considère t-on un animal du point de vue de l’animal « humain » que nous sommes ? Vaste question !…
Chacun d’entre nous a une idée de ce qu’est le bien-être animal, selon ses convictions, son ressenti.
Considère-t-on que le bien-être animal est respecté lorsque l’on voit des poulets élevés en hangar, à la lumière artificielle, sans un accès à la terre, nourris exclusivement à l’aliment industriel ?
Légalement oui, philosophiquement peut être pas.
Peut-on considérer qu’un élevage extensif de bovins, nourris à l’herbe, est gage de bien-être animal lorsqu’ils sont élevés pour finir à l’abattoir ?
Ce débat a lieu en ce moment, dans notre société.
Le bien-être animal est directement lié à l’élevage et à la domestication…
Historiquement l’homme a débuté la pratique de l’élevage dès 9000 av. JC afin de subvenir à ses besoins et limiter les aléas de la chasse.
Cette pratique a bien évoluée depuis ses débuts !
Aujourd’hui il existe différents modèles d’élevages entre la ferme des mille vaches et l’élevage extensif du centre Bretagne, des poules pondeuse en cage, hors sol avec simulation des saisons et du temps d’ensoleillement, et les poules élevées en plein air intégral !
Chacun d’entre nous à ses propres valeurs et sa propre éthique de l’élevage, et du bien-être animal.
Chez Mangeons Local, nous respectons les choix de chacun, en essayant de détailler au maximum les fiches des producteurs. Ainsi, le consommateur peut choisir de s’approvisionner chez l’éleveur de son choix.
Nous avons simplement fait le choix de ne pas référencer les producteurs produisant en hors-sol. Pour l’élevage, cela concerne principalement les éleveurs de cochons sur caillebotis ou les volailles en bâtiments / cages.
Nous défendons ardemment cette relation producteur / consommateur : ainsi nous savons ce que nous achetons, en conscience et en accord avec ses convictions et son éthique personnelle.
Bonjour,
Pour ce qui est delà qualité de la viande, je pense que l’élevage le plus près des conditions de vie naturel des animaux sauvage est nécessaire. Quand est il de celle ci lorsque l abattage est stressant ou terroorissant, ne perd t on pas de la qualite de viande dans la manière de gérer l abattage ?
Bonjour,
Objectivement, je n’ai pas eu connaissance d’études scientifiques sur le sujet ; et en toute transparence, je ne sais pas quels critères objectifs pourraient être mis en place, comme protocole, pour la dite étude.
Subjectivement, je trouve la question pertinente et ai quelques espoirs futurs dans l’abatage à la ferme.