Hum, les belles mûres charnues et sucrées qu’on dévore au cœur de l’été, les mains toutes griffées par les ronces et tachées de noir !
La mûre sauvage fait partie de ces petits plaisirs saisonniers qui rappellent, pour certains, les joies d’une après-midi en famille pendant les grandes vacances, et le parfum des confitures de mamie qui embaumait sa cuisine !
Dans cet article, on te dit tout sur la saison de la mûre, nos meilleurs conseils de cueillette, et on te parle des autres baies sauvages que l’on trouve en Bretagne.
- D’où vient la mûre sauvage ?
- Quelle est la saison de la mûre ?
- Quelles mûres cueillir et comment ?
- Quels sont les bienfaits pour la santé ?
- Comment conserver la mûre ?
- Les autres baies bretonnes : myrtilles, framboises, fraises des bois, groseilles…
D’où vient la mûre sauvage ?
La mûre, aussi appelée meuron dans certaines régions, est tout simplement le fruit de la ronce commune, un buisson épineux considéré comme envahissant qui pousse au bord des champs et des chemins de campagne.
C’est une petite baie ronde similaire à la framboise, noire, sucrée et juteuse lorsqu’elle est à maturité.
Il existe d’autres variétés de mûre rouge ou blanche, mais la mûre noire est l’espèce la plus commune que l’on trouve sous sa forme sauvage.
Quelle est la saison de la mûre ?
La saison de la mûre s’étale généralement de juillet à septembre.
Selon les régions et les températures de l’été, elle peut être plus ou moins précoce ou tardive. À toi de surveiller les ronciers proches de chez toi et à te tenir prêt à partir en cueillette !
Si tu en as la possibilité, essaie de récolter le matin.
Choisis tes fruits bien charnus, parfumés, brillants et bien foncés, c’est à ce moment-là qu’ils sont à maturité.
En revanche, laisse sur place les mûres flétries ou sèches. Elles ont soit pris un coup de chaud, soit trop d’humidité.
Manipule-les avec précaution, car la mûre est un fruit fragile.
Une précaution à connaître pour la cueillette des mûres
Si tu avais l’habitude d’« aller aux mûres » dans ton enfance, tes parents ou grands-parents t’ont certainement répété qu’il ne fallait pas ramasser les fruits proches du sol.
La raison : l’échinococcose alvéolaire.
Derrière ce nom barbare se cache un parasite très dangereux pour l’homme, transmis par le renard dans ses urines, lorsqu’il est infecté.
Voilà pourquoi il veut mieux laisser sur place les mûres situées à tes pieds, aussi appétissantes soient-elles !
Quels sont les bienfaits des mûres ?
Cette petite baie savoureuse offre une foule de bienfaits pour la santé.
Comme les autres fruits rouges, elle possède un fort pouvoir antioxydant. Elle est riche en vitamine K, en potassium, en fer, en vitamine C, en manganèse et en fibres.
Elle contient en outre beaucoup d’eau, dont notre organisme a besoin au cœur de l’été.
Il serait donc dommage de t’en priver en pleine saison !
Comment conserver les mûres après la cueillette ?
La mûre sauvage ne se conserve pas longtemps.
En revanche, elle résiste bien à la congélation.
Au retour de cueillette, lave bien tes mûres plusieurs fois à l’eau claire pour retirer les saletés, résidus de ronces et petits insectes.
Tu peux ensuite :
- les cuisiner immédiatement ;
- les placer dans le bac à légumes de ton réfrigérateur, 2 jours maximum ;
- les congeler pour les utiliser plus tard (il sera alors préférable de les cuire).
Comment cuisiner les mûres sauvages ?
Tu peux opter pour les grands classiques : confiture, gelée, sirop.
Elle se cuisine également, comme la framboise, en dessert : tarte, gâteau, crumble avec des pommes, clafoutis, sorbet, coulis.
Ose les associations sucré/salé avec un bon fromage de chèvre, dans un chutney, ou encore une sauce pour accompagner une viande. Ou, tout simplement, tu peux les dévorer sans modération, natures ou avec un fromage blanc fermier acheté en circuit court.
D’autres baies sauvages à cueillir en Bretagne
Il existe de nombreuses plantes et fruits sauvages à cueillir en Bretagne…
La myrtille
Moins commune que la mûre, la myrtille sauvage est elle aussi un petit joyau de l’été qui pousse en Bretagne, dans les zones boisées.
Tu la reconnaîtras aisément à sa couleur bleutée et à sa forme sphérique.
Déguste sans attendre, c’est là qu’elle est la meilleure.
La framboise sauvage
Miam, de véritables pépites sucrées dissimulées dans les sous-bois bretons.
Plus petites que les framboises de culture, leur arôme est également plus intense.
Leur pleine saison s’étale de juin à août, et elles poussent principalement dans les clairières et les endroits ensoleillés des zones boisées.
La fraise des bois
Pour les dénicher, regarde tes pieds !
Rondes ou légèrement coniques, bien plus petites que la garriguette, elles arborent un rouge plus vif, plus foncé.
Leur saveur est intense, sucrée et parfumée, plus aromatique que les fraises cultivées.
Leur saison est plus précoce que les autres fruits rouges : de mai à juillet.
On trouve la fraise des bois, comme son nom l’indique, dans les sous-bois et le long des chemins forestiers.
La groseille sauvage
Plus rare que d’autres baies, la groseille sauvage est néanmoins un trésor à découvrir.
Elle se présente sous la forme d’un petit fruit rond ou légèrement ovale, d’un rouge ou d’un blanc éclatant. Sa saveur est acidulée et rafraîchissante.
Et toi, es-tu un cueilleur sauvage ?
Attention, ne cueille, et surtout ne consomme ces baies que si tu es certain de les avoir bien reconnues.
D’ailleurs, cette précaution est valable pour toute plante sauvage que tu ramasses en pleine nature.
Bonne cueillette !
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