L’ail triquètre, la plante sauvage délicieuse… mais invasive.
Tu en as forcément déjà vu lors de tes promenades dans la campagne ou dans les sous-bois : l’ail triquètre forme de jolis tapis vert et blanc au printemps, dégageant une puissante odeur d’ail.
Peut-être n’as-tu jamais osé en ramasser ou en consommer…
Mais tu vas pouvoir sauter le pas : dans cet article, on te dévoile tout sur cette plante comestible, on te donne quelques idées recettes ainsi que nos astuces pour être sûr de ne pas te tromper lors de ta cueillette sauvage.
- Qu’est-ce que l’ail triquètre ?
- Quelle est la saison de l’ail triquètre ?
- Peut-on consommer l’ail triquètre ?
- L’ail à trois têtes, une espèce invasive en Bretagne
- L’ail triquètre, une plante comestible
- Cuisiner l’ail triquètre : nos idées de recettes
- Conserver l’ail triquètre pour en profiter toute l’année
- Les bienfaits de l’ail sauvage pour la santé
- Une alternative moins envahissante : l’ail des ours
Qu’est-ce que l’ail triquètre ?
L’ail triquètre, ou Allium triquetrum, aussi appelé « ail à 3 angles » est une plante bulbeuse de la famille des Liliacées, comme la ciboulette ou le poireau perpétuel.
Elle est originaire du pourtour méditerranéen.
On la trouve surtout dans les endroits frais : dans les sous-bois, sur les talus humides, ou à proximité des cours d’eau.
Haute d’une quarantaine de centimètres, elle arbore au printemps des feuilles triangulaires (d’où son nom) d’un vert tendre, et de jolies fleurs blanches en clochettes, formant de véritables tapis.

Quelle est la saison de l’ail triquètre ?
Les premières feuilles sortent de terre en février.
Tu les reconnaîtras facilement au toucher : elles dégagent une forte odeur d’ail lorsqu’on les froisse.
Les fleurs, quant à elles, apparaissent en avril.
Peut-on consommer l’ail triquètre ?
Oui ! L’ail triquètre est une plante comestible.
Les feuilles, les fleurs, les bulbes : tout se mange !
Tu peux récolter les feuilles dès le mois de mars (préfère les jeunes pousses, plus tendres), les fleurs un peu plus tard en avril/mai, et enfin les bulbes en été, lorsque la plante est au repos.
L’ail à trois têtes, une espèce invasive en Bretagne
Ce n’est pas le cas dans toutes les régions, mais l’ail triquètre se plaît un peu « trop » sur le pourtour atlantique et colonise non seulement les jardins, mais également les talus, les bas-côtés… au détriment d’autres espèces.
En Bretagne, elle est inscrite sur la liste des plantes vasculaires invasives avérées.
Certaines communes organisent régulièrement des opérations de fauchage et d’arrachage, pour tenter de contenir son expansion.
Pour autant, elle continue de se propager par multiplication de ses bulbilles, et par semis spontané ou sous l’action des fourmis qui disséminent ses graines.

L’ail triquètre, une plante comestible
Il est donc fortement déconseillé de cultiver l’ail triquètre dans son jardin.
Mais rassure-toi, tu en trouveras facilement partout, si tu vis à proximité d’un coin de campagne ou de bois.
Mais attention, en cueillette sauvage, on peut confondre certaines plantes entre elles.
L’ail triquètre peut ressembler à d’autres espèces comme la jacinthe et le perce-neige.
Fie-toi à ton odorat : si ça sent l’ail, c’est de l’ail !
Évite de le ramasser à proximité de routes, ou sur les endroits très passants de promeneurs.
Les plantes peuvent en effet être contaminées par les déjections d’animaux de compagnie.
Enfin, une fois rentré chez toi, rince abondamment ta récolte à l’eau claire avec quelques gouttes de vinaigre.
Cuisiner l’ail triquètre : nos idées de recettes
Une fois que tu y auras goûté, tu ne pourras plus t’en passer !
Dès le printemps, l’ail triquètre viendra agrémenter tous tes plats.
Cisèle ses feuilles crues, comme une herbe aromatique, dans une salade, une omelette, une quiche, un pain maison, une pâte à pizza…
Ou, si tu en as récolté beaucoup, réalise une soupe ou délicieux pesto à tartiner ou à servir sur une assiette de pâtes.
Tu pourras utiliser les fleurs pour décorer un plat de crudités, un plateau de fromages.
Enfin, les bulbes peuvent être émincés et ajoutés dans tes préparations crues ou cuites, comme de l’ail classique.

Conserver l’ail triquètre pour en profiter toute l’année
Si tu veux utiliser ta récolte fraîche, ne tarde pas à la préparer pour bénéficier de son croquant, de ses saveurs et de ses propriétés.
Sinon, tu peux l’émincer et la congeler dans des bacs à glaçons avec de l’huile d’olive.
Enfin, tu peux tenter l’aventure du séchage à l’air libre ou au déshydrateur, mais tu risques de perdre une bonne partie de ses parfums.
Les bienfaits de l’ail sauvage pour la santé
Comme beaucoup de plantes comestibles qui sortent de terre au printemps, l’ail à 3 têtes offre un véritable boost pour la santé.
Grâce à ses composés soufrés, c’est un antibactérien naturel.
Riche en vitamine C, il renforce les fonctions immunitaires.
Il apporte également des bienfaits pour la digestion et le système cardiovasculaire, en contribuant à réduire le mauvais cholestérol.
Pour profiter au maximum de ses propriétés, consomme-le ultra frais et cru.
Évite toutefois d’en manger en quantité si tu présentes une allergie à l’ail, à l’oignon ou aux plantes de la même famille.
Il peut également fluidifier le sang, donc attention si tu es sous traitement anticoagulant.
Une alternative moins envahissante : l’ail des ours
Tu n’as pas trouvé d’ail triquètre en pleine nature et tu aimerais en cultiver ?
Tourne-toi vers une alternative moins envahissante : l’ail des ours.
Les deux plantes sont très proches, tant au niveau du goût que du point de vue de leurs bienfaits naturels, et appartiennent d’ailleurs à la même famille.
L’ail des ours a des feuilles plus larges, ressemblant à celles du muguet.
Mais toutes deux ont la même saisonnalité, et se cuisinent de la même manière.
Adepte de cueillette sauvage ? On te parle également sur le blog d’autres plantes comestibles à récolter lors de tes balades.
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