12 variétés de pommiers bretons à cultiver en Bretagne

12 variétés de pommiers bretons à cultiver en Bretagne

Après t’avoir donné des idées pour un potager 100 % breton, parlons maintenant verger !

On ne t’apprend rien en te disant que la Bretagne est la terre de la pomme et du pommier, auquel le climat doux et humide convient parfaitement.

On recense plusieurs centaines de variétés, rien que dans la région, soit anciennes, soit issues de croisements, de sélections ou de greffages.

Dans cet article, on te présente 12 variétés incontournables et locales à planter dans ton jardin, ou dans ton verger si tu as la chance d’en avoir un !

  1. La Reinette d’Armorique
  2. La Belle Fille de Penthièvre
  3. La Chailleux
  4. La Fil rouge
  5. La Germaine de Brasparts
  6. La Guillevic
  7. La Galeuse d’Hennebont
  8. La Marie Ménard
  9. La Pépin d’Or
  10. La Rouget de Dol
  11. La Pied-court
  12. Peau de chien

La Reinette d’Armorique

S’il n’existait qu’une variété de pomme comme emblème de la Bretagne, ce serait celle-ci !

Répertoriée en 1670, elle était conservée sous terre, dans des trous remplis de paille, où l’on pouvait la garder tout l’hiver.

On l’aime pour sa belle couleur jaune doré, pour sa chair juteuse et pour son côté « pomme à tout faire » : à la fois à cidre et à couteau, tu pourras la cuisiner en tarte, en compote, la croquer à pleines dents ou la cuire sans qu’elle se disloque.

D’ailleurs, elle est LA pomme de prédilection pour la préparation de la frigousse, plat typique de la région de Rennes.

La Belle Fille de Penthièvre

Une légende locale dit qu’un noble de Penthièvre aurait offert cette pomme à sa bien-aimée pour lui déclarer son amour… ce qui lui a valu son petit nom !

Et elle ne l’a pas volé : généreuse et sucrée, elle est aussi jolie que savoureuse. Juteuse à souhait, c’est la pomme de table par excellence.

Historiquement, ce pommier était planté autour des fermes bretonnes pour sa résistance et sa rusticité.

La Chailleux

Originaire de la Loire-Atlantique, le pommier Chailleux ou « Drap d’Or » donne des fruits très aromatiques, qui conviennent autant à la dégustation qu’à la pâtisserie et à la fabrication de cidre, grâce à son parfait équilibre en sucre et acidité.

Tu la reconnaîtras à ses fruits jaunes striés de rouge et tachetés d’ocre. Avantage si tu comptes planter cette variété chez toi : elle est particulièrement fertile.

La Fil rouge

Plutôt cultivée dans le sud de la région et sur certaines îles bretonnes, cette variété de pommier donne des fruits principalement destinés à la dégustation, éventuellement au cidre, mais uniquement en assemblage.

Elle offre une chair bien ferme, acidulée. Autrefois, lorsqu’elle était affectée à la vente en gros et notamment en direction de l’Allemagne, elle servait à « fleurir » les tas de fruits : on les plaçait sur le dessus des étals pour leur donner une belle apparence !

La Germaine de Brasparts

C’est peut-être le nom de ta tata des Monts d’Arrée, mais en arboriculture, c’est surtout une variété rustique, résistant à la rudesse du climat du centre Bretagne, et assez tardive puisque les fruits se récoltent en novembre.

Si tu es gourmand, c’est le pommier à cultiver dans ton jardin : ses pommes sont parfaites pour la confection de tartes, chaussons et autres desserts.

La Guillevic

Originaire du Morbihan, c’est l’une des pommes à cidre emblématiques de la région : ses fruits offrent un équilibre parfait entre sucre et acidité.

D’ailleurs, elle a donné son nom au cidre Le Guillevic, doux et fruité, reconnu par une AOP. Autre avantage de cette variété : elle est facile à cultiver et résiste bien aux maladies.

La Galeuse d’Hennebont

Derrière ce nom, aussi glamour que son apparence rugueuse et verruqueuse, se cache pourtant un petit trésor aux saveurs de noisette, qui se révélera magnifiquement bien dans tes desserts et tes compotes.

La Marie Ménard

Le nom de cette variété de pommier viendrait d’une Costarmoricaine, connue pour la qualité du cidre qu’elle fabriquait.

Les cidriers l’apprécient aujourd’hui pour sa résistance aux conditions climatiques, son excellent rendement et son jus, aromatique et corsé.

La Pépin d’Or

On situe l’origine de cette variété de pommier aux années 1750, dans le Finistère.

Bonne à tout faire, cidre, compote ou même au couteau, elle prend une jolie teinte orangée lorsqu’elle est mûre, d’où son petit nom poétique.

Ses fruits, récoltés fin octobre, se conservent très bien. On les stockait autrefois dans des sacs de grains durant l’hiver.

La Rouget de Dol

Comme son nom l’indique, cette variété est originaire de Dol-de-Bretagne.

Prisée des cidriers, elle peut aussi être dégustée telle quelle et offre un bel équilibre entre douceur et acidité.

La ville lui consacre même une journée de fête, chaque année en octobre, au début de la période de récolte.

La Pied-court

Peu de place dans ton verger ? Opte pour ce pommier nain, originaire d’Ille-et-Vilaine, aux fruits délicieusement acidulés.

Historiquement, on plantait ces fruitiers à proximité des maisons pour une récolte facile et rapide, et l’on stockait les pommes à même le sol du champ, en tas que l’on recouvrait de paille.

Peau de chien

Encore un nom peu attrayant… mais ne t’y fie pas !

Dernier de notre liste de pommiers bretons, celui-ci, originaire du Morbihan, mérite que l’on s’y intéresse.

Ses fruits sont délicieux en préparation de tartes, de compotes et autres desserts, et cette variété est tout indiquée si tu veux t’essayer à fabriquer ton propre cidre.

Planter des variétés locales de pommiers, c’est inviter un petit bout de l’histoire et de la tradition bretonne dans ton verger !

D’ailleurs, savais-tu que le cidre était autrefois considéré comme une boisson saine ?

Si tu t’intéresses à la place de la pomme dans la gastronomie et la culture populaire, nos articles sur la fabrication du cidre (et combien de kilos de pommes pour un litre), ou encore sur la différence entre le cidre doux et brut, regorgent d’informations et d’anecdotes à ce sujet.

Et toi, tu as planté des pommiers chez toi ? Dis-nous quelles variétés en commentaire !

Gaëlle Mazingue

À propos de Gaëlle Mazingue

Rédactrice web (www.gaellemazingue.bzh), je participe à Mangeons Local au travers de la publication d'articles sur le local, l'alimentaire... et plus largement à tout ce qui touche l'écologie et l'environnement.