Le mouton Landes de Bretagne (mouton breton) : une race rustique et locale

Le mouton Landes de Bretagne (mouton breton) : une race rustique et locale

Il a failli ne jamais revenir dans nos prés bretons, on l’a même cru disparu.

Et pourtant, le mouton Landes de Bretagne fait partie de ces races anciennes qui incarnent à merveille les valeurs de notre région : respect des traditions, préservation de la biodiversité et alimentation durable.

Enfile tes bottes et suis-nous, on t’emmène à la découverte de ce mouton pas comme les autres !

Landes de Bretagne, un mouton que l’on croyait disparu

Autrefois appelé « mouton breton » ou « mouton d’Armorique », le Landes de Bretagne a longtemps peuplé la façade atlantique, mais également les côtes de la Grande-Bretagne et de la Mer du Nord.

Il a résisté aux croisements et à la mérinisation (ajout de sang Mérinos), pratique très en vogue au XVIIIe siècle.

Alors que la race avait totalement disparu des paysages bretons dans les années 1950, car considérée comme insuffisamment productive, un petit troupeau est observé dans un élevage traditionnel, en Brière, en 1987.

L’intérêt renaissant pour les races locales le fait revenir progressivement dans nos prairies.

Le mouton Landes de Bretagne (mouton breton) : une race rustique et locale

3500 brebis en Bretagne fin 2020

Les populations se sont étoffées dans les dernières décennies, garantissant continuellement les caractéristiques et la rusticité de la race.

Aujourd’hui, le mouton Landes de Bretagne est essentiellement élevé par des professionnels, quelques particuliers, mais également par des collectivités qui l’emploient pour de l’écopâturage : car tu verras un peu plus loin dans cet article, que c’est l’une de ses nombreuses qualités.

On considère désormais que la race est sauvée, mais il faudra encore environ 25 ans d’efforts de préservation pour consolider la sauvegarde.

Fiche d’identité du mouton Landes de Bretagne

C’est un petit gabarit, d’environ 60 centimètres au garrot.

Les femelles ne pèsent pas plus de 50 kilos, les béliers, quant à eux, peuvent atteindre 65 kilos.

Le Landes de Bretagne est un mouton élégant, aux oreilles fines et généralement sans cornes, à l’exception de certains mâles qui peuvent en porter.

Sa queue est touffue, et sa robe unie, historiquement noire, mais parfois blanche, se termine tachetée sur les extrémités.

Les femelles mettent au monde, seules et en toute autonomie, généralement un à deux agneaux par an, et ce dès leur première année.

Un mouton écolo !

La principale caractéristique du Landes de Bretagne est son incroyable résistance, dès le plus jeune âge.

Les adultes comme les agneaux peuvent rester dehors toute l’année, et pâturent sans faire les difficiles : presque tout leur plaît… et ils peuvent brouter partout : de véritables petites tondeuses écolos !

L’une de leur étonnante caractéristiques est également le fait qu’ils ne boivent presque pas d’eau : la rosée sur l’herbe leur suffit amplement.

De plus en plus de collectivités, en recherche de solutions d’entretiens d’espaces verts moins polluantes, optent pour l’intégration de moutons Landes de Bretagne et contribuent ainsi à la préservation de la race.

Une viande recherchée

Si le mouton Landes de Bretagne produit une laine de qualité, valorisée par quelques filatures sous l’appellation « Laines de Bretagne » avec celles du mouton d’Ouessant, il offre également une viande au caractère assez exceptionnel, lié à la croissance lente de l’animal.

Persillée, rouge et très typée, elle est prisée des amateurs adeptes de locavorisme, mais aussi des restaurateurs qui mettent en avant les races locales.

C’est par ailleurs une viande saine, peu énergivore, car issue d’une bête nourrie au seul pâturage.

Des filières pour sauvegarder et valoriser les races anciennes bretonnes

2004 a vu la création de l’association Denved Ar Vro — Moutons des Pays de Bretagne.

Elle regroupe trois races rustiques de la région :

  • le mouton des Landes de Bretagne,
  • le mouton de Belle-Île,
  • … et le mouton d’Ouessant.

L’association est intégrée à la Fédération des races de Bretagne, née en 2011.

Celle-ci, en rassemblant les éleveurs de races bretonnes, a pour objectif leur valorisation et leur pérennisation dans un intérêt culturel, environnemental, et bien entendu gastronomique.

On y retrouve notamment le Coucou de Rennes, le Porc Blanc de l’Ouest, ou encore la vache Pie Noire.

Connaissais-tu le mouton Landes de Bretagne ? En as déjà-tu vu dans les prairies de la région, ou peut-être as-tu eu la chance d’y goûter ?

Raconte-nous ton expérience dans les commentaires !

Gaëlle Mazingue

À propos de Gaëlle Mazingue

Rédactrice web (www.gaellemazingue.bzh), je participe à Mangeons Local au travers de la publication d'articles sur le local, l'alimentaire... et plus largement à tout ce qui touche l'écologie et l'environnement.