Le Far Breton : sa recette, son origine… on vous dit tout !

Le Far Breton : sa recette, son origine… on vous dit tout !

La gastronomie bretonne est riche et gourmande.

Kig Ha Farz, crêpes de blé noir, petits sablés ou kouign-amann : voilà de quoi faire plaisir aux plus petits comme aux plus grands.

Parmi ces recettes transmises de génération en génération, il y a l’incontournable far breton.

Régulièrement remis au goût du jour dans de nombreuses variantes, il s’affiche même souvent à la carte des restaurants.

Pour tout savoir de ce dessert phare en Bretagne, suivez le guide !

À l’origine : une recette simple

On a retrouvé dans des témoignages datant du 18è siècle des mentions de cette recette typiquement bretonne.

Si elle est vraisemblablement plus ancienne que cela, il n’y en a pas réellement de preuve. Toujours est-il qu’à l’époque, le far breton ne ressemblait pas à celui que nous mangeons aujourd’hui.

Cette pâtisserie tient son nom du breton « farz forn », et sa variante du pays Léonard « farz fourn », que l’on traduit littéralement par « far au four ».

On retrouve d’ailleurs encore aujourd’hui cette appellation même si « far breton » est désormais plus courant, en tout cas hors de Bretagne. Les Bretons purs beurre salé, eux, se contentent de « far » qui signifie en latin « froment » et « blé ».

Le far breton était donc à l’origine une bouillie de blé qui accompagnait la viande et les légumes.

Il s’agissait donc d’une préparation peu coûteuse, mais rassasiante. Cela ressemble fortement au fameux kig ha farz que nous connaissons aujourd’hui !

Le far breton : avec ou sans pruneaux ?

Comme toutes les recettes, celle du far breton a évolué au fil du temps.

Au 19è siècle, à la farine de blé s’ajoutent le sucre et le lait. Puis, pour ceux qui en ont les moyens, les œufs et le beurre viennent compléter le tout. Voilà comment est né le far que nous connaissons.

À l’époque cependant, il n’était consommé que lors de rassemblements familiaux ou religieux, le prix du sucre, des œufs et du beurre pouvant être un peu trop élevé pour certains.

Le far nature est donc la véritable recette de ce dessert gourmand.

Les pruneaux ne sont arrivés que plus tard.

En effet, la Bretagne est une terre de marins par excellence. Ceux-ci embarquaient pour leurs voyages au long cours des denrées se conservant longtemps et ayant des qualités nutritionnelles riches pour garder la forme. Parmi ces aliments, il y avait les pruneaux.

Si l’on ne sait pas exactement qui a eu cette idée folle de mettre ces fruits dans le far au four, force est de constater le succès de cette recette qui perdure encore de nos jours.

Ce dessert ne cesse d’ailleurs de se réinventer : on en déguste au raisin, à l’extrait de vanille ou encore aux pommes.

Chacun y va de sa petite touche personnelle pour faire plaisir, et surtout surprendre, les convives. Quelle que soit la recette que vous choisirez, le far se mariera à merveille avec une bolée de cidre.

Le Far Breton : sa recette, son origine... on vous dit tout !

Quelle différence entre le far breton et un flan pâtissier ?

Autant vous prévenir tout de suite, ne posez pas la question à un Breton. Il ne la comprendra pas tant la différence est évidente (pour lui en tout cas) !

La différence essentielle tient dans la liste des ingrédients.

On utilise dans la préparation du flan de la maïzena, de la crème et, selon les recettes, une pâte feuilletée ou brisée.

Mais surtout, sacrilège pour un Breton, il n’y a pas de beurre (ou en tout cas pas assez) dans le flan pâtissier.

Astuces pour la recette du far au four

Les ingrédients de base étant classiques, impossible de rater un far. Il faut le cuire à 180°, et le sortir quand il est ferme et doré après avoir vérifié que la lame d’un couteau en ressort sèche. La pâte, qui aura gonflé à la cuisson, s’affaisse en refroidissant.

Le far se déguste tiède.

Mais d’après certains, il est encore meilleur froid le lendemain voire le surlendemain. C’est vrai qu’il se conserve plusieurs jours sans difficulté alors nul besoin de se jeter dessus à la sortie du four.

Chacun a ses petits secrets pour améliorer encore et toujours cette recette traditionnelle, et c’est aussi ce qui fait tout son charme. Par exemple, il y a ceux qui pensent qu’il vaut mieux tiédir le lait avant de l’ajouter aux autres ingrédients pour que le far ne perde pas en consistance ensuite. D’autres mettront le grill quelques minutes en fin de cuisson pour bien le faire dorer. Enfin, les plus gourmands le feront flamber au Grand Marnier pour ajouter une saveur subtile au far au four.

C’est une recette simple et idéale pour commencer une tradition familiale avec ses propres recettes secrètes.

Alors n’hésitez pas : faites-vous plaisir !

Le Far Breton : sa recette, son origine... on vous dit tout !

La (vraie) Recette du Far Breton

Elle vous est proposée (et magnifiquement illustrée) par Adeline.

Ingrédients :

  • 80cl de lait
  • 5 œufs
  • Une vingtaine de pruneaux
  • 150g de farine
  • 100g de sucre
  • 25g de beurre

Préparation :

  1. Faites chauffer le lait dans une casserole jusqu’à ébullition et réservez (cela évitera à la pâte de trancher lors de la cuisson du far)
  2. Dans un saladier, mélangez les œufs et le sucre jusqu’à ce que le mélange blanchisse. Ajoutez la farine et continuez de mélanger la pâte.
  3. Versez petit à petit le lait tiédi dans le mélange farine – œufs – sucre. Mélangez. Ajoutez les pruneaux.
  4. Beurrez un moule rectangulaire puis versez la pâte. Ajoutez les pruneaux.
  5. Enfournez pendant 50 min à 180°C puis éteignez le four et laisser le far à l’intérieur pendant 1h pour finir la cuisson.
Steven

À propos de Steven

En 2015, j'ai recherché un annuaire de producteurs locaux afin de changer mes habitudes de consommation. Malheureusement, impossible de trouver ce que je recherchais ! J'ai donc décidé de le créer moi même, en respectant une éthique personnelle d'ouverture à tous et de gratuité totale.