Il s’agit là d’un test grandeur nature : Manger uniquement et exclusivement des produits locaux, et ce durant un mois complet (Novembre 2018).
Être Locavore, à 100%.
- Est-ce possible ?
- Quelles problématiques rencontre-t-on ?
- Ces soucis sont-ils liés à nos habitudes de consommation ou à l’approvisionnement ?
- Est-ce plus cher ?
- Est-ce difficile ?
- Et après ?
On a testé, et on vous raconte tout ça, sous forme de journal de bord…
Mi-Octobre 2018 / Le déclic
Mais d’abord… Comment m’est venue cette bonne idée ?
Récemment, je regardais une émission de Élise LUCET consacrée à la culture et à la consommation d’amande dans le monde.
J’étais confortablement installé dans un bon fauteuil au salon, face à l’écran seize neuvième importé d’Asie, et dégustant un bon whisky d’Écosse en croquant quelques fruits secs … bio.
Et en moins de quinze minutes Élise m’a fait douter !
C’est la Californie qui produit environ 80% des amandes que l’on consomme dans le monde.
Et pour en produire plus, toujours plus, les producteurs californiens vident sans vergogne leurs nappes phréatiques, utilisent de plus en plus de pesticides et massacrent des millions d’abeilles chaque année.
Des dizaines de containers d’amandes coque en vrac sont expédiés jusqu’en Inde pour que des enfants travaillent douze heures par jour pour quelques roupies à casser les coques avec un simple caillou à même le sol de vastes entrepôts. L’Inde est par ailleurs un très important consommateur d’amandes.
Bref « tout allait bien » jusqu’à ce que je prenne une amande parmi les fruits secs bio qui accompagnaient mon Islay 12 ans d’âge.
J’ai fixé cette amande puis l’écran … Merci Élise.
Cette amande avait huit risques sur dix de venir de Californie.
Je me retrouvais complice de la vidange définitive d’une nappe phréatique primaire.
Je participais à enrichir des producteurs sans état d’âme massacrant la biodiversité chez eux et exploitant des enfants ailleurs.
Cette amande que je tenais entre deux doigts avait aussi traversé les États Unis puis l’Atlantique pour venir dans un port européen, avant que je l’achète en Cornouaille bretonne.
Fut-elle bio.
Ce fut l’amande qui fit déborder le vase.
Soit, j’arrête donc les amandes.
Mais quid des autres fruits secs également présents ce soir-là ?
J’imaginais que les conditions ne devaient pas être meilleures pour les noix de cajou et de macadamia. Et les cacahuètes ?
Il restait les cerneaux de noix et les noisettes aussi.
Et si je ne mangeais plus que des fruits secs produits dans mon pays, en Bretagne ?
Bonne idée !
… Mais alors pourquoi m’arrêter aux seuls fruits secs ?
Le lendemain matin j’ai continué cette réflexion au petit déjeuner. Et là ça s’est gâté ! Un verre de jus d’orange, du café, une confiture de supermarché, une tranche de brioche vendéenne … tout cela est loin, très loin d’être produit en Bretagne.
Puis j’ai ouvert le frigo et quelques meubles de rangement des aliments.
Le Gwenn ha du ne flottait pas sur grand chose.
28 Octobre 2018 / On aiguise la hache…
Alors je fais quoi ?…
Le constat était simple : je me veux #Breizhponsable comme je dis, mais ma consommation alimentaire n’est finalement que très peu composée de produits de Bretagne.
Dans #Breizhponsable, il y a, au moins, deux aspects. Je suis Breton à 200% et j’aime la Bretagne depuis toujours.
Or, si j’ai pris conscience de l’hérésie que représente finalement de consommer en Bretagne des amandes californiennes, cela vaut aussi pour du poisson élevé au Kenya, une orange du Maroc ou du café de Colombie.
Et je pourrais remplir des pages et des pages de produits alimentaires et de boissons que je consomme ainsi.
Vous êtes très probablement également dans le même cas, plus ou moins.
Pourquoi ne pas consommer plus de produits issus de Bretagne ?
On hurle sur le chômage … mais n’en suis-je pas complice en préférant un produit exotique à un breton ? Pour seul exemple.
Je souhaite, comme tout le monde sans doute, un plus grand respect de notre environnement et de notre biodiversité, en général, et en Bretagne en particulier.
Mais face à cette belle intention, j’achète des produits venus de l’autre côté de la planète à grands renforts de CO2 pour leur transport.
Et je ne parlerai pas de ma collaboration, de fait, à la destruction des terres de ces pays-là, à l’usage de chimie mortelle…
#BreizhCohérence
A un moment, face à ce constat minimal, le Citoyen que je suis doit essayer de se mettre en cohérence. Au moins un peu.
Alors, j’ai décidé de ne manger et de ne boire que des aliments et boissons produits en Bretagne … pendant un mois.
Il ne faut pas déconner non plus : un mois pour commencer 😉
Oui bien sûr, certain(e)s de vous qui me lisez, le font depuis longtemps déjà, et toute l’année. Chacun fait ce qu’il peut !!
Je vis en Cornouaille et je vais donc sur tout le mois de Novembre changer pas mal d’habitudes…
(j’aurais dû attendre Février, le mois était plus court ! 😅 )
Je vais donc privilégier le circuit-court en me basant sur ce qui apparaît de plus en plus comme la référence en la matière en Bretagne : Mangeons-Local.bzh, couvrant l’ensemble des cinq départements bretons (#PUB).
Je ne recherche pas spécifiquement des produits bio.
Je pense que je vais devoir ignorer un peu les supermarchés mondialisés et me tourner plus vers les marchés, les Producteurs en direct, les halles…
Miz du (Novembre en breton) ne s’y prête pas vraiment, mais je dispose aussi du circuit ultra-court de ce que la nature peut nous offrir : la cueillette sauvage.
Règles du jeu…
La règle est simple (la mise en œuvre le sera sans doute moins au début) : ne consommer que des produits premiers issus des terres et des mers bretonnes, ou s’il s’agit de produits élaborés, uniquement fabriqués à partir de ces produits premiers.
Exemple : le pain dont je suis gros consommateur devra impérativement être élaboré à partir de farines de céréales issues des terres de Bretagne.
Prochaine action avant la soirée d’Halloween de ce Mercredi 31 Octobre : dresser une liste assez exhaustive de ce que je mange et boit habituellement, et mettre en vis-à-vis de chacun les produits bretons de substitution.
Et aller sur Mangeons-Local.bzh pour localiser les bons produits …
Mon intention n’est nullement de donner de leçon de quoique ce soit à qui que ce soit.
Juste de vous faire part d’une expérience toute modeste. Ces récits pourront peut-être donner envie à certain(e)s de s’y mettre aussi, bientôt.
Par contre, si vous, qui êtes déjà dans cette démarche positive, vous souhaitez me donner conseils et suggestions (ou retours d’expérience en commentaires), ce sera avec plaisir !
J’aurai jamais dû regarder cette émission de Élise LUCET ! 😆
31 Octobre 2018 / On est prêts !
Uniquement des produits locaux !
Le défi, parce que ça en est un quand même, est donc d’organiser les trois repas de la journée en ne mangeant et ne buvant que des produits issus des terres et des mers de Bretagne.
Rien d’autre !
Mes nouvelles sources d’approvisionnement…
Mangeons-Local.bzh est, à l’évidence, une précieuse source d’inspiration pour connaître des dizaines et des dizaines de Producteurs qui vont être capables de me fournir les produits alimentaires dont je vais avoir besoin.
Il existe vers chez moi un marché le Samedi matin où je vais trouver aussi des produits bretons, à dénicher en lisant bien les étiquettes et en questionnant les Producteurs.
Le Vendredi après-midi, il y a aussi un marché bio pas très loin.
Je ne cherche pas spécialement à consommer bio durant cette expérience, mais je ne me l’interdit pas non plus, bien sûr.
Et en production locale, si je trouve un produit bio et un « conventionnel », le bio aura ma préférence.
Puis il y a des Halles où des Producteurs s’installent chaque matin, en étant bien plus nombreux encore les Samedis matin.
Bref je ne mourais ni de faim, ni de soif.
D’ailleurs, comment mourir de faim ou de soif dans un territoire dont un tiers de son économie vient de le terre, et qui possède une des agricultures les plus puissantes d’Europe ?
Même si cette agriculture a bien besoin de changer rapidement de paradigme.
Les familles de produits.
J’ai listé les familles de produits suivantes :
- les produits laitiers,
- les produits de la mer,
- les viandes,
- les céréales,
- les légumes,
- les fruits,
- les boissons,
- et une catégorie « Autres », pour tout ce qui n’entre pas dans les précédentes catégories.
Aujourd’hui la mondialisation introduit dans ces familles de produits alimentaires de l’exotisme et de la diversité.
En toutes saisons je peux me procurer des épices, des fruits, des viandes, des crevettes, des fromages … du monde entier.
Je vais donc, pendant un mois, devoir purger ces familles de produits alimentaires de tout ce qui n’est pas issu des terres et des mers de Bretagne.
Et à première vue, cela va faire un sacré paquet de produits que je ne vais plus consommer : Café, oranges et bananes, poivre et chocolat … et mes amandes !
Vais-je y survivre ? 😅
Manger moins et mieux.
Je veux aussi profiter de cette expérience pour moins manger, et surtout mieux manger.
Globalement, en Bretagne, on mange relativement trop (j’ai dit « globalement » !).
Mais surtout, là comme ailleurs, on mange de plus en plus mal.
Ne manger et ne boire que local vous contraint à plus et mieux choisir.
Vous disposez de fait d’un éventail plus restreint de produits. Cet éventail est bien suffisant pour bien vivre, mais il est moins étendu.
Peut-on vivre sans manger d’orange et boire de café ?
Le petit-déjeuner est le premier repas de la journée et est pour moi un moment important.
Jusqu’à ce matin, par habitude, mais aussi par goût, je buvais un grand café noir et un verre de jus d’orange en bouteille.
A partir de demain 1er Novembre, plus de café ni de jus d’orange !
Par quelles boissons issues de matières premières produites en Bretagne vais-je les remplacer ?…
15 Novembre 2018 / Ça y est, on est locavores !
Je suis brittovore et j’aime ça !
Le brittovore est un néologisme inventé chez Mangeons-Local.bzh pour définir toute personne qui ne mange et ne boit que des produits de Bretagne.
Cela fait maintenant quatorze jours que je m’efforce de ne manger et de boire que des produits issus des terres et des mers de Bretagne.
Finalement c’est assez différent de ce que j’avais globalement imaginé.
En tous les cas, c’est vraiment plaisant et très positif.
Des trois repas de la journée, commençons par le début…
Le petit déjeuner.
C’est sans doute pour ce repas que j’ai dû m’adapter le plus.
En effet, mon petit déjeuner d’avant était composé d’un verre de jus d’orange et de café pour les liquides.
Pour les solides, toujours une crêpe ou une tranche de brioche ou des krisproll suédois ou autres avec le jus d’orange.
Puis du pain avec confitures et miel pour accompagner le café. Souvent un yaourt pour terminer, voire un fruit.
Le petit déjeuner est un repas important pour moi.
Il m’a donc fallu supprimer le jus d’orange, les krisprolls et autres douceurs « exotiques », le café, les confitures et les yaourts de supermarché.
Quatorze jours plus tard, l’excellent jus de pomme d’un Producteur local m’a fait rapidement oublié le jus d’orange additivé d’Israël, d’Espagne ou du Maroc.
Pour remplacer le café, je bois de l’orgé.
L’orgé ou café d’orge est de l’orge cultivé et torréfié en Côtes d’Armor par Yoann GOUERY. C’est de la même couleur que le café. Mais ni le goût ni l’odeur. Les premières gorgées sont différentes…
Quand tu bois du café au petit-déjeuner depuis plus de quarante ans, c’est un peu normal.
Mais je m’y suis vite habitué.
Le café est réputé, dit-on, pour booster ta matinée. Est-ce un argument des producteurs et distributeurs de café ? Comme l’orange te donne des vitamines pour la journée.
Je ne sais pas si tout cela est vrai.
Ce que je sais, c’est que je me sens plus posé, plus calme, et que cela me va parfaitement bien.
On peut très bien vivre en remplaçant le jus d’un fruit exotique par le jus d’un fruit local.
Un équilibre alimentaire n’est heureusement pas basé sur un seul aliment.
Si, possiblement, je perds un peu les vitamines C de l’orange (57 mg aux 100 grammes), je compense largement avec les kiwis (93 g aux 100 grammes) le matin ou un frais choux fleur du soir (à 57 mg de vitamine C comme l’orange).
Le pain réalisé à base de farines issus de céréales cultivées en Bretagne est moins facile à rencontrer.
Mais j’ai très vite localisé pas très loin une belle boulangerie proposant une petite gamme de bons produits.
Pour les confitures, je ne mange plus que celles fabriquées maison et je fabrique les yaourts moi-même, ou en achète de locaux. J’ai aussi trouvé du gwell.
Pour les fruits, le choix est évidemment plus limité. Je croque dans de belles pommes qui ont un goût de pomme, des kiwis, des kiwano, des nèfles.
Finalement, qu’est-ce qui fut le plus compliqué selon vous ?
Les crêpes !
Grand amateur de crêpes fraîches, j’avoue avoir mis plusieurs jours à dénicher des crêpes uniquement fabriquées avec du lait et de la farine de Bretagne. Mais aux halles, j’ai fini par trouver mon bonheur.
Aux deux marchés que je fréquente, je trouve aussi d’autres pains et des brioches à trancher.
Finalement ce n’est qu’une question d’organisation !
Il faut localiser au plus près de son domicile de nouvelles boutiques, se promener un peu dans les halles et sur les marchés. Et savoir se contenter d’un relatif moindre choix de produits.
Se connecter de temps en temps à Mangeons-Local.bzh, pour localiser les Producteurs, avoir leurs coordonnées exactes et leur éventuelles offres spéciales.
Je reviens bientôt vous en dire plus quant au déjeuner, puis le dîner. Surtout, il ne faudra pas oublier l’apéro… 😉
01 Décembre 2018 / Déjà un mois…
Plus de choix que prévu !
Le petit-déjeuner est un repas très important, en tous les cas pour moi, et sa composition est assez différente des deux autres repas principaux de la journée, qui sont plus similaires, en composition.
Après le petit-déjeuner, il y a donc le déjeuner et le dîner…
Je rappelle que je ne souhaite pas spécialement manger bio ou vegan.
Juste local.
Et uniquement des produits issus des terres et des mers de Bretagne.
Et là, nous sommes quand même les rois du monde !
La Bretagne est parmi les régions les plus importantes en Europe en termes de productions animales et végétales.
Par exemple nous produisons 60% des légumes produits dans l’Hexagone. Avec une bonne cinquantaine de variétés différentes. Pour les viandes et les produits laitiers, nous n’avons que l’embarras du choix. Pour les produits de la mer dont les poissons, la limite des eaux territoriales des 200 miles mains nous amènent à quelques 370 kilomètres au large.
De quoi satisfaire tous nos goûts.
Pour s’alimenter en productions locales, la Bretagne semble donc idéale de ce point de vue : quantité, choix et qualité des produits.
Que ce soit pour les productions agricoles ou maritimes, je me suis beaucoup aidé de Mangeons-Local.bzh, pour savoir où tout trouver.
Autant j’ai dû, un peu, innover pour le petit-déjeuner; autant c’est très facile pour les déjeuner et dîner.
Moins de choix de fromages cependant.
Se passer de quelques produits … superflus !
Il y a les essentiels et il y a les superflus.
Me passer de pain serait pour moi inconcevable, mais me passer de poivre… ça me dérange moins.
Les épices, si vous avez l’habitude d’en utilisez souvent, pose un souci. Il y en a peu en Bretagne.
Et puis il y a le riz par exemple. Je n’ai pas mangé de riz durant un mois, et cela ne m’a pas du tout manqué.
Je l’ai remplacé par deux autres produits que j’ai du coup découvert en alimentation : le millet et le sarrazin.
Pour les pâtes, il est relativement aisé d’en trouver d’excellentes en local.
J’ai également oublié de manger quelques fruits exotiques. Et à chaque fois, c’est la même constatation simple et évidente qui s’impose : si je connaissais pas ces fruits, je vivrai quand même, et très bien.
C’est ce choix extravagant que le système économique actuel nous propose qui nous entraîne dans la surenchère de la consommation.
Avant d’acheter un produit alimentaire, quel qu’il soit, il faudrait toujours se poser une seule et simple question : en ai-je absolument besoin, en évaluant rapidement son coût humain et environnemental.
Il ne s’agit surtout pas de manger moins. Seulement de manger mieux.
Et tant pis pour le cumin indien, la goyave équatorienne ou le riz basmati…
Ce qui est certain, pour le moment : Novembre est terminé.
Du coup, quels enseignements tirer de cette courte expérience ? Est-ce que je continue ?…
12 Décembre 2018 / Le challenge est terminé depuis douze jours…
On fait le bilan ! Calmement…
Alors après un mois à ne consommer que des produits en circuit-court issus exclusivement des mers et des terres de Bretagne… je fais quoi ?
En fait il n’existe que trois solutions !
- ou je continue,
- ou je m’arrête totalement,
- ou je mixte.
Pourquoi ne pas continuer totalement, intégralement ?
Je n’ai souffert de rien durant ce mois de circuit-court breton.
Bien au contraire !
J’ai découvert des alternatives à beaucoup de produits alimentaires, et je ne suis pas mort de n’avoir ni mangé ni bu des produits que mes Parents et les dizaines de générations qui les ont précédé ne connaissaient même pas.
Extrait sur l’alimentation… des temps jadis :
Mais l’Homme est faible.
Je ne retiendrai donc pas cette solution… pour le moment.
La deuxième option est de revenir intégralement à avant.
Revenir donc à un régime alimentaire identique à celui d’avant ce mois de Novembre, durant lequel je n’ai consommé que des produits issus des mers et des terres de Bretagne.
Mais je ne peux absolument pas retenir cette option.
Avant de parvenir à cette décision du Novembre en circuit-court breton, il y a eu une modeste réflexion, suite à un déclic qui a pris la forme d’une amande.
Puis durant ce mois, j’ai découvert les bienfaits de ce nouveau comportement alimentaire pour moi.
J’ai retrouvé des goûts et apprécié une certaine forme de slow food par la même occasion.
Donc hors de question de revenir à l’avant et de ne rien changer.
J’opte donc pour une sorte de mix.
Je peux paraître totalement ridicule dans mon approche, mais j’assume pleinement.
Quand vous avez relativement sur-consommé pendant des décennies, même avec la meilleure volonté, vous ne pouvez pas changer de paradigme en quelques semaines.
Sauf peut-être à y être contraint. Mais ce n’est pas mon cas. J’ai donc changé quelques habitudes.
Oh cela ne va pas, malheureusement, changer la face du monde.
Mais je me dis que si chacun, à la hauteur de ses ambitions et de ses moyens, changeait un peu, un peu seulement, aujourd’hui, ses habitudes de consommation, nos Petits Enfants auraient peut-être une chance supplémentaire de vivre dans un monde meilleur.
J’ai complètement arrêté la consommation de café encapsulé de Georges et l’ai remplacé au petit déjeuner par de l’orge produit et torréfié en Bretagne.
Plus de jus d’orange au petit déjeuner : les producteurs de jus de pomme bio sont légion en Cornouaille.
Également, beaucoup moins de fruits exotiques, à commencer par l’orange et la banane. Et quelques autres petites choses encore…
Mais pour de multiples raisons, je dois avouer qu’il est difficile de faire beaucoup mieux.
Ce serait pourtant indispensable pour notre avenir.
Est-ce la même démarche que pour arrêter de fumer ? C’est ou tout d’un coup, ou progressif. Faut-il, ici aussi, se faire aider ?
Au final, mon nouveau comportement alimentaire est un peu meilleur.
Je prends la décision de renouveler en Novembre prochain la même opération. Elle n’en sera que meilleure, étant donné ma précédente expérience.
Et je lance une idée : et si chaque année, en Novembre, nous étions plus nombreux à mieux manger de cette manière ? En ne mangeant et ne buvant que des produits issus des mers et des terres de Bretagne.
Alors… défi accepté ?
Bravo! J’ai hâte de lire tout ça 🙂 … Il y a quelques jours, j’ai scruté mon pot de gomasio Bio de Carrefour… en me rendant compte que le sésame venait d’Ouganda!!… Je me suis dit que j’allais arrêter !! Bon courage pour ce challenge 🙂
Bonjour Hélène. Merci de l’encouragement, mais il ne s’agit pas de courage dont je vais avoir besoin. Juste d’un peu plus de temps les premiers jours, pour m’équiper en aliments et boissons made in Breizh. Je suis convaincu qu’on a tout en Bretagne pour ne plus aller chercher à l’autre bout du monde. Peut-on vivre en Cornouaille sans sésame ?
Bon courage car ça ne sera sûrement pas facile.
Bonjour et merci de votre encouragement. Merci de lire la réponse que je viens de faire à Paquerette Boscher précédemment. Je pense qu’on s’en fait une montagne de ce défi, d’où votre « Bon Courage » comme si j’allais escalader le Kilimandjaro. Il va falloir découvrir quelques nouvelles sources d’approvisionnement, chercher un peu sur internet (vive Mangeons Local) et ce sera à peu près tout. Si cela se trouve, ce sera juste escalader le Menez Hom 🙂 Merci et bonne journée
Super article ! Ça inspire 🙂 Dommage de ne pas y trouver quelques adresses précises, comme la boulangerie par exemple 🙂
Bonjour Marie.
Cette bonne et belle boulangerie est Pains et Kouign à Kerfeunteun Kemper – http://pains-kouign.fr/
Une partie de leur gamme de pains est bio et réalisée avec des farines bigoudenes élaborées à partir de céréales cultivées également en Pays Bigoud’.
Bonne journée
Merci beaucoup pour cette expérience, je trouve que c’est un très beau démarche. Étape Numéro 2 est sans doute, consommer que des produits non-alimentaires français ( télé, piles, chaussettes…)? Il y a une 15 d’années dans un des journal russe il y avait un article d’un journaliste qui se fixait comme objectif consommer uniquement les produits russes, et pour le non-alimentaire hélas c’est pas gagné. Avec mon epoux on essaye de faire comme vous ( les herbes de jardins pour faire la tisane à la place de thé de Ceylan etc), manger les produits locaux et de saison; mais pour les invités nous avons quand même le jus d’orange, le café et les autres produits exportés pour n’est pas trop les choquer. Et je trouve superU avec son » Transformé en France » est très hypocrite. Je ne pense pas qu’on peut revenir en arrière, car les salaires devaient rester assez élèves pour aider au démunis via les impôts et les taxes variés, et donc le prix de production local va rester inaccessible pour beaucoup des gens. Les allocations vont tuer finalement le modèle économique.
Merci pour ton retour Marina.
En effet, l’alimentaire n’est qu’une partie du sujet… Il y en a bien d’autres : vêtements, objets, meubles, etc. 🙂